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subprime
nom masculin
Définitions, synonymes, exemples en français
Définitions de “subprime“
subprime
nom masculin
FR
[sœbpʀajm]
Anglicisme. Finance.
Principe des crédits accordés aux ménages dont les revenus sont insuffisants ou dont l’historique bancaire est trop défavorable pour être financés par un crédit classique, moyennant des taux de crédit plus élevés et variables et une garantie sur le bien financé.
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Ce principe des subprimes ou crédits à risque est courant aux États-Unis d’Amérique alors qu’en France, la règle du crédit est régie par la loi sur le surendettement.
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La crise des subprimes américains.
Plusieurs facteurs ont entraîné la crise des subprimes américains en 2008. Le premier concerne les ménages dont la situation financière chancelante n’a pas conduit les banques ou les organismes de crédit à octroyer un crédit pour financer leur achat immobilier.
Ces ménages ont accepté d’être financés par d’autres sociétés de crédit moyennant des conditions très défavorables : taux plus élevés et variables ; garantie prise sur le bien financé.
Dans de nombreux cas, l’emprunteur est obligé de vendre son bien pour rembourser son crédit. La crise américaine en 2008 a connu une situation plus extrême encore liée au fait que les organismes prêteurs avaient davantage de clients en contentieux que de clients s’acquittant de leurs échéances, mettant de ce fait ces organismes en état de faillite.
À cela s’ajoute la chute des prix de l’immobilier, consécutive à une augmentation spéculative qui avait conduit des millions d’Américains à considérer davantage l’acquisition de leur logement comme un investissement que comme un lieu de vie. Cet effondrement des prix du marché immobilier a également entraîné à la faillite les organismes prêteurs ne pouvant plus se rembourser sur la vente du bien, objet du crédit.
Un autre facteur de crise est lié au fait que 25 à 30 % des emprunteurs ont financé un bien qui n’est pas leur résidence ne cherchant qu’à investir dans un but spéculatif, et donc moins enclins à honorer leurs échéances.
Pire encore, le système boursier américain a proposé dès la fin des années quatre-vingt de transformer les crédits immobiliers en titres à vendre aux investisseurs, alléchés par le rendement élevé de ces crédits hypothécaires à risques. Les subprimes représentaient en 2006 600 milliards de dollars contre 160 en 2001. Complètement aveuglés par l’appât du gain, les préteurs ont négligé la solvabilité des emprunteurs, qui, de surcroît, sont répartis dans le monde entier. Difficile donc de réviser facilement des conditions de prêts sur l’ensemble des investisseurs.
Enfin, les pertes d’emploi ont généré l’effritement de ce système de financement, le taux d’arriérés de remboursement a en effet atteint 45 % en 2008.